De décembre à mars, c’est la saison de récolte des truffes. Bien sûr, la demande a été plus forte aux moments des fêtes, mais les marchés attirent encore foule. Les enseignants d’Animapôle Figeac ont décidé d’amener leurs élèves sur le terrain, à la découverte de ce champignon si discret, mais aussi de la commune de Lalbenque et son légendaire marché.
Durant 4 jours, nous les élèves de la classe de première STAV (Sciences et Techniques de l’Agronomie et du Vivant) avons pu ainsi découvrir la production de la truffe, de sa plantation à la consommation :
* rencontres avec des producteurs,
* avec M. Ambialet, président du syndicat des trufficulteurs de Lalbenque,
* visite de la station expérimentale du Montat,
* visite chez P.J. Pebeyre, négociant, transformateur et exportateur à Cahors,
* démonstration de cavage chez M. Issiot à Capdenac…
* La gastronomie n’a pas été oubliée avec la rencontre du chef A. Marre, du restaurant le Balandre à Cahors
.Notre présence au marché aux truffes du mardi nous a également permis d’échanger avec des producteurs, acheteurs, pour certains étrangers, et d’entendre le fameux coup de sifflet, donnant l’autorisation de vendre. Un apport technico-économique complet doublé d’une approche socio-historique, concernant « le diamant noir du Quercy».
Mais on ne peut s’intéresser à la truffe sans étudier le territoire auquel il est associé :
* Une lecture de paysage à la truffière des Grèzes a permis d’appréhender la beauté des paysages du Causse, et de souligner la capacité d’adaptation des hommes, qui vivant dans un milieu calcaire si aride, ont su en faire, à travers le choix de leurs activités, une ressource économique forte, au niveau de l’élevage ovin ou de la production de truffe, du moins en ce qui concerne l’agriculture.
*M. Pinsart, 1er adjoint au maire de Lalbenque, également trufficulteur, a répondu à nos questions, et , précisait que, la commune offre tous les services que peuvent souhaiter des habitants, et donc, connait un gain régulier de population ainsi qu’une vie socio-culturelle dynamique. « Etre à l’écoute de tous, maintenir le lien social », ainsi concluait M. Pinsart.
Rentrés au lycée, nous avons été invités à donner nos impressions sur ce territoire, sous forme de diaporama, en mettant l’accent sur les atouts et les freins à son développement, et sur l’exploitation de la truffe comme outil de développement.
Un stage très complet, alliant agronomie, histoire-géographie, économie et sociologie, qui a suscité un fort intérêt , sûrement dû aussi à l’image de marque de la truffe : magique et mystérieuse, car on ne maîtrise pas (encore, pourvu que cela n’arrive jamais) sa production ; rare et donc chère, elle reste le symbole du luxe en gastronomie… Elle nous a fait rêver. Elle a motivé ceux qui pourraient, fils d’agriculteurs, en planter, ou ceux qui en ont déjà, s’en soucier un peu plus. Hélas, un seul manque à ce stage : la dégustation. La truffe se vendait entre 500 € et 700 € le kilo en ce mardi de fin janvier.
Voici quelques photos de notre stage