Les élèves de Terminale STAV et les étudiants du BTS ACSE ont réalisé un voyage d'étude au Maroc du 21 au 30 novembre 2018. Nous avons fait des comparaisons sur l'alimentation, travaillé sur l'agro écologie, participé à différents travaux comme la plantation d'olivier, le travail sous serre pour les tomates... mais aussi visité certaines villes en partageant des expériences de vie
Les objectifs de notre voyage étaient de:
* caractériser 2 agro-écosystèmes autour de Marrakech: SOUILHA et CIPA
* participer à des travaux à l'Institut et au CIPA
* échanger et partager avec nos amis marocains
Notre première découverte du Maroc fut DOUAR SKOURA qui se situe entre 600 et 850m d'altitude avec un climat aride, un sol peu profond et caillouteux, bordé par la montagne.
L'agriculture est familiale ( élevage de moutons, de brebis de race Sardi).
Le climat a un impact sur l'environnement d'où spécialisation des productions, manque de diversité et gros besoins en eau
Le CIPA: Carrefour Initiatives Pratiques Agro-écologiques, 30km à l'est de Marrakech
Il répond à 4 objectifs principaux, lesquels structurent ses 4 pôles:
Pierre RABHI est à l'origine de ce site. Il est l'un des pionniers de l'agriculture écologique en France. D'origine algérienne, il est philosophe, auteur, conférencier, initiateur de terres humanistes Maroc et de nombreuses autres structures
Nos pratiques en agro-écologie au Maroc ont porté sur la plantation de haies, recréer de la matière organique, réactiver la vie du sol et récupérer les eaux de pluie
Deuxième découverte: l'Institut des Techniciens Spécialisés en agriculture de SOUILHA
On a trouvé 3 niveaux de formation:
* technicien spécialisé: gestion des entreprises agricoles, commercialisation intrants agricoles
* techniciens: horticulture,élevage bovin, ovins et caprins
* ouvrier qualifié en production maraîchère
Nous avons ensuite visiter les domaines royaux avec des plantations d'agrumes, d'oliviers, de céréales et de Sardi
L'olivier: culture millénaire
Lors de notre séjour au Maroc, nous avons pu découvrir la gastronomie Marocaine traditionnelle au CIPA (Carrefour des Initiatives et des Pratiques Agro-écologiques), et de collectivité à l’ITSA (Institut des Techniciens Supérieurs Agricoles). Suite à ces deux découvertes, nous avons préféré la nourriture du CIPA.
Pourquoi la nourriture était de grande qualité au CIPA ?
Premièrement, les produits du CIPA sont issus de cultures locales dans les jardins du CIPA avec des pratiques agro-écologiques (par exemple sans pesticides). Les plats sont cuisinés à base de produits frais issus de la cueillette du matin, donc des produits de saison.
Au CIPA, la cuisine est faite de manière traditionnelle, grâce aux cuisinières du Centre avec des recettes issues de leurs ancêtres (couscous, tajines, galettes…). Leurs façons de cuisiner apportent beaucoup de saveur au plat grâce à l’huile d’olive produite sur les terres marocaines, aux épices fraiches .
Il y a peu de viande mais de grande qualité ( poulet fermier ).
L’ambiance à table est très agréable, avec un petit air de repas familiaux du dimanche. La possibilité de manger dans la vaisselle traditionnelle, et dans les us et coutumes des Marocains, a rajouté un aspect typique au repas.
Qu’en est-il de la nourriture de l’ITSA ?
Malgré le fait d’être au Maroc, nous avons été plutôt déçus de la cuisine de l’ITSA.
Après nos délicieux repas traditionnels, les repas de l’institut nous ont rappelé les plats que l’on mange ici en Europe. Les produits alimentaires (ex : poulets industriels « standards « élevés en 42 jours )sont cuisinés de façon industrielle et en grande quantité comme dans une cafétéria d'où perte de saveur dans les plats. On a aussi été surpris de découvrir sur nos tables des bouteilles de Coca - Cola, comme sur les tables Américaines ou Européennes, l’huile d’olive avait disparu. Contrairement au CIPA, les repas étaient collectifs mais moins conviviaux. La vaisselle était similaire à nos standards européens.
Et pour l’alimentation globale des Marocains ?
Suite à nos différentes dégustations, nous avons pu constater que les Marocains pouvaient être victimes de traditions alimentaires mal maitrisées. En effet, l’ajout important de sucre dans le thé à la menthe («Whisky Marocain») engendre des problèmes de diabète important dans la population.
La différence des modes de vie et pouvoirs d’achats fait que certains Marocains ont accès à des produits de grande qualité (locaux, frais, ...) tandis que d’autres ne disposent que de produits industriels.
En conclusion, suite à une discussion générale avec la classe, nous avons préféré la cuisine du CIPA qui nous a permis de nous évader loin de nos habitudes alimentaires européennes.